Aller en Islande est relativement simple, à condition d’avoir fait quelques économies. Pour ma part, la difficulté a été d’en revenir. J’ai découvert une nature sauvage, dépaysante, un ailleurs qui s’offre dans toute la splendeur de son étendue que l’oeil a l’impression de pouvoir cerner. J’ai pensé à un très grand jardin dans une autre planète, un jardin agrémenté de vallées, de rivières, de collines, de cascades, de rochers, de lave, et puis de lacs et de glaciers. Le tout disposé d’une façon que je ne connaissais pas. Les habitants, j’ai l’impression qu’ils se sont tous rassemblés à Reykjavik ; les autres sont dispersés dans les vallées. Pour meubler leur solitude, ils ont su créer un monde d’esprits, de héros, de monstres, de trolls et d’elfes qui sont invisibles mais bien présents. Et puis, ils ont des noms de ville impossibles à prononcer.